Balises : détresse - tracking & géolocalisation Accessoires > Balises

Régis Cahn

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Note 3,0/5


Aventuriers, voyageurs au long cours, montagnards, skippers : Avez-vous pensé à votre sécurité ?
Lors d’une expédition ou d’une aventure engagée, la partie préparatoire est une phase importante dans la réussite d’un projet.
Que vous projetiez de traverser un désert de glace, un territoire de dunes, un océan, il vous faudra penser « Sécurité ».

Testé par
Régis Cahn

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Note du test 3/5

Balise de détresse :

Il n’est pas très loin le temps ou les montagnards n’avaient aucune liaison avec le monde d’en bas, lorsqu’ils étaient en suspension sur les cimes !
Souvenez-vous aussi de ce fabuleux explorateur tel que Robert Falcon Scott qui lors de l’assaut du pôle sud au début des années 1900 n’avait aucune liaison avec le monde « civilisé » ni-même avec ces compagnons d’infortune.
Le dénouement aurait il été différent si, lors de son retour vers le camp de base il avait eu la chance d’être équipé d’un téléphone satellite, ou d’une balise de détresse pour joindre les services d’urgence ?

plb300-acr.jpg

Nous avons tous pris l’habitude ces dernières années d’être équipés lors de nos treks, d’une boussole, d’un GPS et d’un téléphone.
Que l’on soit dans la toundra arctique ou sur les berges du fleuve amazone, on peut à n’importe quel moment déterminer notre position. L’orientation devient aisée et le déplacement un jeux d’enfant !

Le positionnement par satellite a permis la reconquête de territoires sauvages. Cependant l’utilisation d’un GPS n’apporte pas de garantie en cas de gros pépin.

Quid de votre recherche et de votre sauvetage en cas d’urgence ?
Le GSM n’apporte pas de réelle solution car sa couverture n’est pas globale. Dans un « trou » de réseau ou loin du « monde civilisé » vous ne pouvez ni contacter les services de secours, ni communiquer votre position géographique !

Vous n’êtes pas sûr non plus que vos batteries soient opérationnelles… d’autant plus que les batteries s’épuisent très vite par temps froid.

Il existe plusieurs alternatives au GSM :
L’utilisation d’un téléphone satellite et l’actionnement d’une balise de détresse.
Ces deux instruments de communication vont souvent de pairs.
Le téléphone satellite remplace le téléphone cellulaire dans les territoires éloignés.
Il peut servir de déclenchement des secours en cas d’urgence mais sa fiabilité n’est pas reconnue à 100%. De plus, l’émetteur de l’appel devra connaître précisément sa position géographique, ce qui peut être délicat en cas d’extrême urgence !

L’arme absolue pour déclencher les secours : la balise de détresse

La rapidité d'intervention est déterminante pour la réussite d'une opération de sauvetage. Pour cela, il faut pouvoir localiser le plus rapidement possible la personne en situation critique.
Depuis 1988, un réseau international permet de repérer par satellite les personnes en détresse, où qu'elles soient sur la planète. Il s'agit du programme COSPAS-SARSAT, une initiative du Canada, de la France, des États-Unis et de la Russie.

Le système SARSAT-COSPAS* est un moyen mondial de transmission d’alertes et de localisation en cas de détresse (Aérienne, maritime ou terrestre).
*SARSAT : Search and Rescue Sattelite-Aided Tracking
COSPAS : Système Spacial de Recherche des Navires en Détresse.

Lors de l'achat ou la location d'une balise de détresse, l’utilisateur doit s’inscrire sur un registre national.

Lorsque la balise est déclenchée (toujours manuellement dans le cas d’une PLB), le signal est capté par l'un des satellites, qui font continuellement le tour de la terre, puis l'information est renvoyée à un centre de traitement des informations au sol. Pour la France, ce centre est situé à Toulouse (Fonction assurée par le CNES, Centre d'Etudes Spaciales). Là, l'information est décodée, ce qui permet de localiser la balise et d'identifier la personne en détresse grâce à la base de données. Toulouse renvoie alors l'information aux Centres de recherche et de sauvetage du pays concerné.

Les marins ont été les premiers à comprendre et à utiliser des balises de détresse.
Avec leur miniaturisation, elles trouvent aujourd’hui leur place pour les expéditions terrestres. Les balises utilisées se nomment «PLB » (Personal Location Beacon ou balise de détresse personnelle).

Exemple de fonctionnement :

Avant le départ
Un enregistrement préalable dans la base de données du FMCC (French Mission Control Center) gérée par le Centre National d'Études Spatiales CNES est requis ; il comporte les informations suivantes :
fleche_droite.gif Le lieu de l’expédition : point de départ et d’arrivée
fleche_droite.gif les dates de l’expédition,
fleche_droite.gif le nom, prénom, éventuellement lieu de résidence des participants,
fleche_droite.gif contacts à joindre en cas d’urgence (Sur place et en France.) disponibles 24 h / 24
fleche_droite.gif numéro d’identification de la balise
Les différents contacts (famille, contact sur place) doivent également disposer d’un dossier le plus précis possible (lieu de départ et d’arrivée, contact sur place, objectifs, durée de l’expédition, les procédures de déclenchement de la balise, les documents d’assurance, les coordonnées personnelles et familiales des participants, une carte géographique.

Le formulaire d'enregistrement doit être complété avec des informations fiables et à jour. Ces informations devront permettre aux services de recherche et de sauvetage de mener à bien leur mission et de déterminer les moyens de secours les plus appropriés en fonction du type d'expédition, du nombre de personnes, du type d'embarcation, etc…
Cette procédure peut être faite très rapidement en faxant le formulaire prévu à cet effet à votre revendeur / loueur ou sur le site http://registre406.cnes.fr

En cas de déclenchement de la balise
Le centre de Toulouse prévient les personnes enregistrées comme contacts en cas d’urgence.
Après évaluation de la véracité de la détresse, le centre de Toulouse informe les autorités du pays concerné. La recherche et le sauvetage peuvent avoir lieu.

Comment choisir sa balise ?

Actuellement la plupart des balises fonctionnent sur du 121,5 Mhz et 406 Mhz si elles sont récentes. Il faut savoir que les satellites cesseront de recevoir la fréquence 121,5 Mhz et donc de la relayer à partir du 1 er février 2009. Assurez–vous que votre balise émet bien en 406 Mhz !
Cette bande de fréquence permet d’inclure dans l’émission un message numérique tel que l’identification de la balise. La précision de localisation sera affinée grâce à une meilleure stabilité de fréquence. De plus, il est inclus dans le message transmis par les balises 406 un message de position GPS.

Ces balises possèdent des batteries autonomes qui restent opérationnelles pendant au moins 5 ans et ce, même à des températures de -20°C (température demandée par les tests de certification).

Lors de ma dernière aventure dans les terres enneigées de Norvège, j’ai utilisé la balise de détresse PLB –300 « ResQfix » du constructeur American ACR. Cette dernière émet sur 406 et 121,5 MHz et dispose d’un récepteur GPS interne. J’ai choisi cette balise car elle a largement fais ses preuves.
Il n’y a pas pléthore d’offres sur le marché.
Si vous envisagez de vous doter d’une balise, vous aurez le choix entre deux familles : avec GPS intégré pour transmission de la position, ou sans GPS. Vous trouverez deux marques sur le marché, ACR étant le fabricant américain le plus répandu. Sous la marque ACR, vous trouverez des microfix, , Aérofix, Aquafix, ResQqfix…
Si toutes ces balises utilisent la même technologie, leurs noms commerciaux diffèrent selon les accessoires présents dans le kit leur conférant une orientation « Outdoor », « Marine », « Aéro »

Un autre fabricant australien GME, vient de lancer un modèle commercialisé sous le nom de MT-410.
Mc Murdo est une autre marque de balise de détresse PLB FASTFIND MAX-G…
Toutes les balises répondent à la norme Cospas-Sarsat.
Ce qui fait la différence, c’est l’ergonomie, et la qualité de fabrication.

Les couvertures d’assurances :

La recherche et le sauvetage en mer et au niveau aéronautique rentrent dans les compétences du service public. La prise en charge financière des secours sera effectuée par les services de l’état.
La recherche et le sauvetage « terrestre », à pied, en 4*4 est à la charge de l’utilisateur.
Vérifiez donc avant de partir que votre assurance / assistance couvre non seulement les frais d’assistance (hospitalisation / rapatriement) mais également les frais de recherche

L’assurance qui couvre le mieux la « recherche et le secours » est celle du Vieux Campeur.

La balise de détresse PLB est à ce jour l’outil le plus fiable en terme de recherche et secours.
Une balise ne peut être utilisée que dans une situation de danger avéré et lorsque les moyens conventionnels de communication se sont révélés sans effets ou inefficaces.

Vous pouvez toutefois compléter votre équipement par une balise de « Tracking » par satellite.
Ces balises sont à présent disponible pour des sommes modiques et certaines disposent également d’un bouton « détresse ».

balise-secours-urgence.jpg

Balise de Tracking et de géolocalisation :

Depuis peu est apparu sur le marché des balises de géolocalisation.
Différente de la balise de détresse personnelle, la balise de « Tracking » permet une géolocalisation continue. Elle fait appel au système de localisation satellite GPS pour déterminer la position d’un utilisateur et au réseau satellitaire Globalstar pour transmettre cette position.
Les fonctions de localisation et messagerie permettent à l’utilisateur d’envoyer des messages aux amis, à la famille ou aux services d’urgences selon ses besoins et de suivre visuellement la position de la balise sur une carte sur Internet.

A quoi ça sert ?

Que vous soyer en kayak, en vélo, à ski ou à pied, une balise de géolocalisation vous permettra de communiquer votre position.
En clair, vos proches, vos amis seront au courant de vos déplacements. Certains balises comme la balise Spot permettent une fonction « Tracking ». Ce mode permet d’envoyer toutes les 10 minutes un message et un point de GPS de localisation.
A tout moment vos amis pourront suivre votre déplacement sur Google Map !

Emmenez partout votre Tracker personnel !

Il existe depuis quelques années des balises de tracking basées sur le système GPS (pour l’acquisition de la position)– GSM (le réseau de la téléphonie mobile pour retransmettre la position à un serveur). On comprend vite l’inefficacité d’un tel système ! Lorsque la balise sort du réseau GSM, elle ne peut plus émettre de position ! Ces balises sont néanmoins utiles pour l’organisation d’évènements sportifs dans un cadre géographique précis.
La grande nouveauté est d’avoir mis sur le marché des balises de tracking basées sur le GPS (pour l’acquisition de la position) et sur un système satellite pour envoyer à tout moment sa position.

balise_spot.jpg

Comment ça marche ?

J’ai pu tester la balise Spot pendant trois semaines lors de ma traversée hivernale de trois massifs norvégiens.
Le premier point qui m’a intéressé dans cette balise, c’est qu’elle puisse émettre dans les zones les plus difficiles à la différence de mon téléphone cellulaire.
Le second point important est la facilité d’utilisation d’une balise. Par moins 20°C, la balise doit résister aux intempéries et être facile de manipulation même avec des moufles !
La balise spot est munie de seulement trois boutons :

Le bouton « 911 » : Envoie un appel d’urgence et transmet la position à GEOS qui est un centre de réponse d’urgence international (112) Attention toutefois à ne pas confondre « Balise de détresse personnelle et balise de Tracking ». La balise de tracking permet d’envoyer un signal à un service privé de recherche et au service public de secours qui n’est ni plus ni moins le 112. Cette balise n’apporte pas de garantie absolue pour les recherches et secours en situation d’urgence.

Le bouton « Help »: Envoie un appel d’urgence à vos proches. Un enregistrement préalable de vos contacts sera réalisé avant le départ.

Le bouton « OK » : Envoie un message texte. Le message indique :
fleche_droite.gif Le numéro de la balise
fleche_droite.gif Le message pré programmé :- « tout va bien »
fleche_droite.gif La position GPS
fleche_droite.gif Un lien vers Google Maps permet d’afficher le résultat sur internet ! (Pas de logiciel à installer)

Transmission d’un message dans les 20 minutes après activation de la balise. Les données sont brutes et sont disponibles sur un serveur sécurisé. Ces informations peuvent être « retravaillé » pour en extraire une trace Google Map ou Google Earth. Ces informations peuvent être facilement être publiées sur votre site web personnel !

Le bouton Ok permet de mettre en route le système de « Tracking » ou fonction « Progression ». Cette fonction indique à intervalles réguliers (toutes les 10 à 20 minutes) votre progression.

Cette balise est légère et utilise deux piles au lithium AA, légère, performante et résistante au froid !

Spot.jpg

Les précautions à prendre :

Je l’ai déjà dit mais je le répète : une balise de géolocalisation ne remplace pas une « vraie » balise de détresse COSPAS-SARSAT.
Votre tracker a néanmoins tout à fait sa place dans un sac à dos, dans une pulka ou un kayak pour les amateurs et pratiquant de sorties loisirs. Pour le véritable professionnel, ou pour les expéditions extrêmes, la balise de détresse personnelle reste irremplaçable.

Vérifiez la zone de couverture de votre balise de tracking. On pense souvent – à tort – que comme ces balises utilisent le système de localisation GPS, elles fonctionnent partout sur le globe. Or, les balises ne pourront retransmettre cette position que dans une zone de couverture. Se renseigner auprès du revendeur.

J’ai sous estimé l’impact psychologique auprès de mes proches, lors de mon essais de cette balise pendant ma virée norvégienne.
La balise Spot est sécurisante et rassurante pour les familles. Elle permet de connaître « presque en direct » la progression de l’utilisateur. Elle permet de penser que plus rien ne peut nous arriver !
Mais que ce passe t-il si la balise n’émet plus ? Que pense la famille à cet instant ?
Je n’avais pas correctement enclenché le mode tracking et, au bout de 2 jours de non-émission, mes proches se sont inquiétés…et les pires scénarii ont étés imaginés !

L’impact psychologique n’est donc pas à sous-estimer. Les balises ne vous protègent pas, elles assurent pour l’une le déclenchement des services d’urgence et de recherche et pour l’autre un suivi de localisation !! Bonnes aventures !

Où louer et acheter une balise :

fleche_droite.gif de détresse personnelle : www.oscoor.com
fleche_droite.gif de géolocalisation SPOT : www.balise-spot.fr

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