Norvège : les montagnes de Narvik Norvège > Norvège du Nord > Narvikfjellene

Régis Cahn

Régis Cahn

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  • author: Régis Cahn

Durée : Plus de 4 jours

Difficulté : Moyenne

Pulka : accessible

Narvik, est une des villes situées les plus au nord de la planète. Née de l’exploitation du minerai de fer en 1887, elle se niche dans un site sublime à l’embouchure de l’Ofotfjord, un fjord encadré de montagne.

Non loin du brouhaha de cette cité moderne de 18 000 habitants, nos compatriotes français du Caf Grenoble Oisans se sont offert le plaisir d’explorer les alentours en ski-pulka. Chantal de Larnage et Gérard Créton nous racontent…

Les montagnes de Narvik
13-28 mars 2009

ski-nordique-norvege.jpg

« Cette année, nous avons choisi un itinéraire pour le moins sauvage et déroutant, histoire de fuir les motoneiges suédois… La région était peu ou pas fréquentée en ce mois de mars et notre objectif fut atteint. Le vent et la neige effaçaient très vite les rares traces de passage (y compris les nôtres) et il n’y avait que les cairns du chemin d’été visibles par endroits pour nous guider si besoin.Ce fut donc un peu plus l’aventure que les années précédentes !

pulkas.jpg

La température n’était pas aussi basse que l’an passé (minimum : -16°C, en moyenne : -10°C), mais avec certains jours un fort vent du Sud-sud ouest de 20 à 50 km/h (sens habituel dans cette région !) qui nous procurait une « bonne » sensation de froid.
Les 7 pulkas et leurs propriétaires ont bien tenu le choc pendant ces 13 jours sur le terrain.

Partis de Katterat (à 40 km à l’est de Narvik) le samedi 14 février après 17 heures de train depuis Stockholm, nous nous équipons dès la descente du train pour atteindre notre premier refuge à 12km vers le Sud. Là nous sommes accueillis par 2 bénévoles du DNT venus passer le WE au refuge, peut-être par curiosité (qui sait ?) pour voir à quoi peuvent bien ressembler ces 7 français qui ont annoncé leur venue au responsable local.

refuge-dnt-norvege.jpg

La 2° journée, au bout de nos 18 km nous reluquons le sommet que nous pourrions explorer le lendemain, mais au réveil c’est la tempête, donc le repos forcé pour la journée.
Nous allons ensuite de refuge en refuge non gardés comme prévu, mais avec quelques arrêts forcés à cause du temps (vent fort et brouillard), puis le dimanche 22 mars le temps s’arrange franchement et nous poursuivons jusqu’au refuge de Sitas où nous nous posons pendant 4 jours pour visiter les alentours ; nous nous régalons alors de poudreuse au cours de plusieurs ballades !

telemark-nordique.jpg

Le jeudi, nous regagnons Fjellbu où le maxi-taxi de Narvik réservé 3 semaines auparavant par le correspondant du NOT nous rejoint à 17h comme prévu ; nous admirons la ponctualité des Norvégiens ! Nous passons une nuit à l’auberge de jeunesse de Narvik avant de reprendre le train puis l’avion.

refuge-norvegien.jpg

Les rencontres furent rares : quelques norvégiens, un allemand radio-amateur, des ouvriers sur un barrage.
Ce fut à peu près tout et nous avions toujours un refuge pour nous seuls.
Une grande caractéristique des lacs du « Grand Nord » qui nous surprend toujours : ils sont tous en pente ascendante quel que soit le sens de notre progression ! »

Quelques informations utiles pour ceux qui seraient atteints du même virus que nous :

DNT (Den Norske Turistforening) : www.turistforeningen.no
NOT (Narvik og omegn Turistforening) : www.narvikfjell.no
L’adhésion au DNT coûte environ 56 euros et donne droit à une réduction dans les refuges (nuitée à 11 euros au lieu de 33 euros).

Attention :
Les itinéraires norvégiens nécessitent une très bonne « autonomie » et une bonne expérience des pays nordiques pour l’orientation : lecture de la carte au 1/50 000°, évaluation des distances souvent trompeuse.
Bien sûr, boussole, altimètre et GPS sont indispensables.

pulka.jpg

Prévoir :
fleche_droite.gif pelles + tente-abri + duvet + réchaud-gamelles au cas où une grosse tempête se déclare avant le refuge suivant et qu’il soit nécessaire de creuser un trou pour s’y mettre à l’abri du vent et de la neige.
fleche_droite.gif nourriture en autonomie complète car il n’y a aucune possibilité de se ravitailler en route (pas de boutique dans les refuges)
fleche_droite.gif Ski nordique à écailles avec fixation norme NNN ou 75 (2 d’entre nous avaient choisi de garder leur matériel de ski de randonnée, solution limite car génératrice d’ampoules !)

Période :
Choisir le mois de mars (ou février) afin de ne pas prendre le risque d’avoir du monde dans les refuges ; les Norvégiens commencent à randonner plutôt en avril.
Les refuges sont, en général, petits ; à chaque fois, ce sont 1 ou 2 chalets de 2 à 8 places chacun ; chaque chalet est entièrement équipé pour la cuisine, le chauffage au bois, l’éclairage (lampes à pétrole) ; il y a en plus la cabane à WC et la cabane à bois.
L’accès aux refuges se fait à l’aide de « LA » clé commune à tous les refuges DNT que l’on peut louer ou acheter sur place ou se faire envoyer.
On paie en remplissant un imprimé spécial disponible dans le refuge sur lequel on indique le nombre de personnes et de nuitées + son numéro de carte bancaire, puis on glisse un exemplaire de cet imprimé dans le tronc prévu à cet effet.

www.skirandonnenordique.com remercie Chantal de Larnage et Gérard Créton pour ce rapport d’aventure détaillé. Lisez le récit de chantal sur son raid nordique 2012 dans la région de Rana et Nord-Helgeland - Norvège


Crédits photos : www.cafgo.org

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